Il est courant d’employer des collyres mydriatiques pour préparer l’œil à un examen ophtalmologique en dilatant la pupille et en reposant l’accommodation de l’œil. Cependant, une mauvaise utilisation de ces médicaments peut entraîner des effets indésirables graves chez les enfants. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a récemment émis un avertissement le 5 avril 2023 concernant les conséquences potentielles d’une administration incorrecte de ces gouttes chez les enfants. Si le collyre est absorbé dans la circulation sanguine, il peut avoir des effets systémiques : sur le système digestif, cardiovasculaire et/ou nerveux central.
L’ANSM énumère les symptômes qui doivent conduire à une consultation médicale immédiate
Ces symptômes comprennent une fièvre soudaine et élevée, un changement de comportement, des troubles de l’attention, des maux de tête, des vertiges, des troubles de l’équilibre, une pression artérielle élevée, des troubles digestifs tels qu’un gonflement de l’abdomen, une perte de mouvement des muscles de l’intestin (iléus), et un blocage partiel ou total de l’intestin (occlusion) chez les nouveau-nés et les prématurés.
Les collyres mydriatiques : Attention à la rougeur et à la sécheresse oculaire, prévient l’ANSM
Les effets indésirables des collyres mydriatiques se manifestent généralement entre vingt et trente minutes après leur administration. Bien que la plupart des désagréments disparaissent en quatre à six heures, ils peuvent persister jusqu’à douze ou vingt-quatre heures dans certains cas. L’ANSM a souligné que la dilatation de la pupille peut durer plusieurs heures après l’examen et peut entraîner des symptômes non graves tels qu’une rougeur sur le visage et une sensation de sécheresse buccale chez l’enfant.
Pour limiter le risque d’apparition de ces effets indésirables, l’ANSM recommande de respecter les contre-indications mentionnées dans les notices, de suivre les modalités d’administration et les posologies maximales. Il est conseillé d’appuyer sur l’angle interne de l’œil de l’enfant pendant une à deux minutes après l’administration du collyre et d’essuyer la joue de l’enfant pour éviter toute ingestion ou absorption par contact avec la peau. Il est également recommandé de vérifier les informations de conservation indiquées sur le collyre, de respecter la posologie et de noter systématiquement la date d’ouverture sur le flacon afin de réduire le risque d’apparition d’effets indésirables.
L’ANSM conseille également d’utiliser ce collyre avec prudence chez les enfants atteints de maladies neurologiques telles que le syndrome de Down, une paralysie spastique ou des lésions cérébrales.